Avant tout, il est important de bien comprendre ce qu’est une apnée du sommeil. Lorsque vous ronflez, vos cavités nasales et/ou pharyngées sont rétrécies, mais l'air y circule toujours. En cas d'apnée du sommeil, ces cavités sont complètement fermées et la respiration s'arrête pendant une dizaine de secondes, voire plus. Vous vous réveillez alors en sursaut, souvent par une secousse, puis vous respirez à nouveau et continuez à dormir. Ce phénomène s'accompagne généralement de ronflements très bruyants. Parfois si forts qu'on se réveille soi-même.   

Tout le monde fait de l'apnée du sommeil de temps en temps. Mais si vous avez plus de cinq apnées par heure et que vous souffrez de symptômes diurnes tels que la somnolence, la fatigue ou la perte de concentration, vous souffrez peut-être du syndrome des apnées obstructives du sommeil (SAOS). Se réveiller plusieurs fois par heure peut nuire gravement à la qualité du sommeil. En raison des apnées, vous souffrez régulièrement d'un manque d'oxygène la nuit. Adieu sommeil complet et réparateur ! Vous vous réveillez le matin, épuisé(e), mais avec l’impression d’avoir dormi toute la nuit.    

Environ 10% des ronfleurs souffrent d'apnées du sommeil. Et toutes les personnes souffrant d'apnées du sommeil ronflent. Cette affection peut survenir à tout âge, bien qu'elle touche généralement les hommes d'âge moyen (plus corpulents) ou les femmes ménopausées. Les apnées obstructives du sommeil sont des affections graves qui passent souvent inaperçues, mais qui peuvent avoir des conséquences importantes sur la santé si elles ne sont pas traitées. Si vous constatez que votre partenaire s’arrête parfois de respirer, il est préférable de tirer immédiatement la sonnette d'alarme et de l'inciter à se faire examiner.   

Souffrez-vous d'apnées du sommeil?  

Trois questions cruciales:  

• Ronflez-vous?  
• Souffrez-vous de somnolence diurne?  
• Y a-t-il des arrêts respiratoires (constatés par votre partenaire)?  

Un traitement est nécessaire  

Vous avez répondu «oui» à chaque question? Dans ce cas, il est préférable de consulter votre médecin traitant ou un médecin ORL. Un test du sommeil sera nécessaire pour déterminer si vous souffrez effectivement d'apnées obstructives du sommeil. La pose du diagnostic est importante, car le SAOS peut entraîner une fatigue excessive et une perte de concentration, et donc un risque accru d'accident, que ce soit à la maison, au travail ou sur la route. Les conséquences à long terme sont encore plus graves, car les personnes souffrant d'apnées obstructives du sommeil sont également plus exposées au diabète et aux maladies cardiovasculaires.   

Pour les personnes souffrant d'une forme légère d'apnées du sommeil, nous vous renvoyons aux conseils donnés dans notre article «SOS !  J’en peux plus des ronflements !».  

Les personnes souffrant d'apnées du sommeil modérées à sévères (plus de 15 apnées par heure) tirent souvent un grand bénéfice d'un traitement par pression positive continue (PPC). Vous respirez alors pendant votre sommeil à travers un masque muni d'une pompe qui fournit une pression positive constante dans les voies respiratoires, maintenant la bouche et le pharynx ouverts. Si l'appareil est correctement réglé et que vous l'utilisez régulièrement, ce traitement normalise la respiration et le sommeil. Mais tout le monde ne tolère pas ces masques de la même manière. Certains souffrent de claustrophobie, d'autres luttent contre les irritations, le nez qui coule, les yeux larmoyants... Il n'en reste pas moins que le traitement par PPC est le plus utilisé et le plus efficace contre les apnées du sommeil. En Belgique, ce traitement est remboursé à partir de 20 pauses respiratoires par heure. Et il fait clairement la différence, comme nous confie Stephen dans ce témoignage. Enfin, une intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire pour certains apnéiques.   

N’attendez pas pour agir!  Votre santé, mais aussi votre partenaire (comme nous l’expliquons dans notre article « Les ronflements vous donnent des nuits blanches ? »), vous diront merci.